La demande mondiale de services de santé comportementale augmente en raison de la prévalence croissante des troubles mentaux et de la demande croissante de traitement en santé comportementale. La sensibilisation accrue et l’acceptation sociale des problèmes de santé comportementale devraient créer des perspectives de marché favorables pour les fournisseurs de services de santé comportementale. Les progrès cliniques en matière de thérapie et de gestion médicamenteuse ont donné lieu à de nouvelles et meilleures procédures tant pour les traitements psychologiques que pour les traitements de désintoxication.

Les statistiques montrent (Blog de la Banque mondiale) qu’actuellement près de 1 milliard de personnes dans le monde vivent avec un trouble mental et dans les pays à faible revenu, plus de 75 % des personnes atteintes ne reçoivent pas de traitement. Chaque année, près de 3 millions de personnes meurent des suites de la toxicomanie. Toutes les 40 secondes, une personne meurt par suicide. Environ 50 % des troubles de santé mentale commencent avant l’âge de 14 ans.

La taille du marché mondial de la santé mentale était estimée à 383,31 millions de dollars en 2020 et devrait atteindre 537,97 millions de dollars d’ici 2030, avec un TCAC de 3,5 % de 2021 à 2030.

Un défi commun rencontré par les systèmes de santé dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire est le besoin substantiel non satisfait en matière de soins de santé mentale, ou le grand écart entre le besoin et la fourniture de traitement en santé mentale. La détérioration de la santé mentale a un impact négatif significatif sur la participation à la population active du patient, ce qui se reflète à son tour dans les coûts (indirects) d’opportunité de la dépression sur les marchés du travail. De plus, les coûts socio-économiques des troubles mentaux peuvent aller bien au-delà de la limite traditionnelle de l’estimation du fardeau de la maladie, présentant des implications sur la réduction de la confiance sociale, de l’estime de soi et de la satisfaction de vie. Le taux de traitement des troubles mentaux est assez faible, indiquant un grand écart de traitement, mesuré par la différence entre le besoin et la fourniture réelle de traitement chez les patients atteints de maladies mentales. On estime qu’au moins 10 % de la population mondiale est touchée par 1 ou plusieurs troubles mentaux ; cependant, selon l’estimation de l’Organisation mondiale de la santé, plus de trois quarts des personnes atteintes de troubles mentaux sévères dans les pays à revenu faible et intermédiaire ne reçoivent aucun traitement médical. Bien que la situation soit meilleure dans les pays à revenu élevé, il y a encore une proportion élevée, allant de 35 % à 50 %, de personnes atteintes de maladies mentales qui ne sont pas traitées.

Une conséquence naturelle du problème de sous-financement est que les patients atteints de maladies mentales doivent généralement payer un montant plus élevé de leur poche pour financer leur traitement par rapport à leurs homologues atteints de maladies physiques.

La faible disponibilité des ressources en santé mentale se reflète principalement sur 2 dimensions : (1) un renforcement insuffisant des capacités dans la formation des professionnels de la santé mentale, ce qui entraîne une offre globale insuffisante en matière de soins de santé mentale ; (2) les ressources limitées en matière de soins de santé mentale, y compris les professionnels et les installations, sont généralement concentrées dans les zones urbaines densément peuplées d’un pays, indiquant une répartition géographique inégale des ressources en soins de santé mentale. Une des conséquences significatives de l’insuffisance et de la mauvaise distribution des ressources de santé est l’augmentation du coût temporel pour accéder aux soins de santé mentale, ce qui devient à son tour le troisième obstacle pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale, tels que la dépression. Les avantages attendus faibles du traitement découlant des écarts technologiques entre la frontière des nouvelles connaissances en matière de procédures de traitement et la pratique clinique disponible pour les patients. Bien qu’il y ait eu un développement rapide des connaissances médicales et de la technologie pour les soins de santé mentale ces dernières années, que la frontière de ces nouvelles technologies et connaissances puisse être transmise pour devenir une norme de pratique locale prédominante dépend de la vitesse de diffusion des connaissances et de l’adoption de la technologie. De nombreuses études ont montré que les incitations à l’innovation en général et à la diffusion de la technologie en particulier sont positivement corrélées à la taille du marché. De nombreux pays sont confrontés au défi commun du financement insuffisant de leurs secteurs de la santé mentale, ce qui indique que les soins de santé mentale ont une taille de marché relativement plus petite par rapport à celle des soins de santé généraux. Par conséquent, le secteur de la santé mentale est défavorisé pour faciliter la diffusion de la technologie telle que le lancement de nouveaux médicaments sur ordonnance et la fourniture de traitements psychologiques pour les maladies mentales (par exemple, la thérapie cognitivo-comportementale pour la dépression légère). Cela élargit à son tour l’écart entre la frontière du savoir-faire en matière de traitement et les normes de pratique locales dans ces pays. L’existence d’un tel écart de connaissances et de pratiques cliniques obsolètes peut réduire les avantages potentiels du traitement de la santé mentale, ce qui diminue à son tour davantage l’incitation pour les patients à demander une assistance médicale en cas de besoin.

La pénurie chronique de psychologues et de psychiatres continuera de s’aggraver à mesure que la génération du baby-boom prendra sa retraite. Les gouvernements mettent en place des initiatives pour augmenter le nombre de jeunes psychologues ; cependant, cela ne compensera pas les pénuries chroniques dans les communautés reculées/isolées. Les jeunes générations tendent à être attirées par les zones métropolitaines. En particulier,

les dirigeants ayant une population travaillant à distance devraient se tourner vers des solutions de thérapie numérique pour garantir la fourniture à long terme et durable de thérapies numériques hautement efficaces, personnalisées et engageantes pour traiter le stress, l’anxiété et la dépression au travail.

Dans le domaine des services de traitement de la santé mentale, une sphère se distingue parmi les autres : le coaching de vie. Le coaching de vie est la deuxième industrie à la croissance la plus rapide au monde, avec une croissance moyenne annuelle de 6,7 %. À l’échelle mondiale, le nombre de coachs de vie a augmenté de 33 % entre 2016 et 2020.

La pandémie incite tant les employeurs que les employés à reconnaître le besoin et la valeur du coaching.

Les avantages potentiels du coaching pour les employés comprennent : de meilleures décisions, des objectifs et des rôles plus clairs, une prise de conscience accrue de soi, plus d’idées et d’options, de meilleures relations, un meilleur travail d’équipe, une réduction des conflits et un engagement organisationnel renouvelé.

La technologie fournit des outils pour aider les conseillers à accomplir leur travail de manière plus efficace et efficiente au-delà de ce qu’ils peuvent faire sans elle. Les conseillers, les thérapeutes et les coachs disposent désormais de méthodes haute technologie pour mieux gérer, soutenir, mener, fournir et décrire leur travail, comme jamais auparavant.

Les programmes de conseil en ligne et les services de garde diurne propulsent la croissance du marché de la santé comportementale. Le développement de nouveaux traitements et programmes, une dynamique d’offre et de demande favorable et l’augmentation du budget consacré à la santé mentale sont quelques-uns des facteurs qui devraient stimuler la croissance du marché de la santé comportementale.

La psychologie et ses professionnels ont été l’un des adoptants les plus lents des interventions numériques, car ils considéraient souvent la thérapie comme un art nuancé et une activité commerciale basée sur des relations humaines. Il existe plus de 380 000 applications de santé disponibles sur les magasins d’applications Apple et Android dans le monde entier, et environ 20 000 d’entre elles traitent de la santé mentale (Alliance européenne de la santé connectée). Les applications de télésanté se distinguent parmi les solutions technologiques. La télésanté semble susceptible de continuer à croître même après la fin de la pandémie. 71 % des patients aux États-Unis ont envisagé la télémédecine au début de la pandémie, et 50 % avaient déjà utilisé des consultations virtuelles. Avec la popularité croissante de la télésanté déjà constatée l’année précédente, la pandémie a été un coup de pouce majeur au développement de l’industrie. Cette explosion de la télésanté semble susceptible de dépasser les 185,6 milliards de dollars d’ici 2026.

L’aspect le plus important du succès de la télésanté est l’adoption par les patients. Comme la plupart des patients sont à l’aise avec les solutions de télésanté, il est clair que l’industrie a un avenir prometteur.

La demande de solutions innovantes en santé mentale dotées de rapports et d’analyses clés repose entièrement sur les dirigeants désireux de connaître les complexités croissantes de ce dont les employés ont besoin pour rester en bonne santé et productifs et prêts à investir massivement dans la santé mentale des employés au-delà des EAP. Même avant la pandémie, les EAP, malgré leur longue histoire en tant qu’avantage pour les employés, échouaient à de nombreux niveaux critiques et ouvraient la voie à des solutions qui prennent le devant de la scène.

Selon le Centre de contrôle des maladies (CDC) aux États-Unis, la dépression entraîne une estimation de 200 millions de jours de travail perdus chaque année, pour un coût de 17 à 44 milliards de dollars pour les employeurs.

Les chefs d’entreprise doivent comprendre comment la santé mentale et comportementale sont liées. La santé comportementale est la santé mentale, qui examine comment les comportements impactent la santé — physique et mentale. Les solutions numériques de TCC alimentées par l’intelligence artificielle et les analyses prédictives seront essentielles pour offrir des expériences thérapeutiques aux employés traditionnellement proposées par des thérapeutes humains, mais avec des données et des rapports approfondis non disponibles dans le cadre des EAP et des options de télésanté.

En ce qui concerne la vie étudiante, la pandémie a mis en lumière et renforcé les tendances en matière de santé comportementale. La part des étudiants souffrant de dépression, de toxicomanie, d’abus d’alcool, d’épuisement professionnel et d’autres troubles du comportement a augmenté.

Dans l’ensemble, des solutions innovantes et conservatrices en santé mentale dans tous les aspects de la technologie et des pratiques cliniques doivent être activées et cibler toutes les personnes en danger. Les professionnels et les gouvernements doivent prendre des mesures actives et dépenser davantage en santé mentale pour le bien de l’humanité.

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